Lâcher prise
Je dois vous faire une confidence: quand on me parle de la loi d'attraction, je feins l'indifférence voir je dénigre doucement ce courant d'un sourire en coin. Pourtant je crois que la vie est magique, que sa fabrique même semble répondre à mes pensées. Je l'ai évoqué ici et là , j'ai une chance qui dépasse l'entendement. Depuis quelques années, je semble accompagnée par un faisceau de coïncidences partout où je vais, ici où à l'autre bout de la planète. A une période, j'ai même eu peur d'être maboulle !
A la différence de la loi d'attraction, mon expérience n'est pas utilitariste, je n'essaye pas de la contrôler pour obtenir des positions ou des biens matériels. Jusqu'ici je l'ai vécu comme un jeu avec la vie qui utilise ce langage pour communiquer ! Je n'ai pas vraiment d'explication, je sais juste que c'est une grande source de joie et de gratitude. Ce n'est pas un aveu de pacotille car cela touche à l'inexplicable et que mon coté cartésien à honte de l'avouer.
Mais voilà , depuis quelques mois, j'ai perdu en partie mon fluide.
Alors oui j'ai eu quelques belles coïncidences qui m'ont laissée baba mais fini la source qui semblait intarissable. Mon fleuve est devenu ruisseau. Tout à l'heure en me promenant sur la côte, un étonnant bal d'oiseaux m'a complètement retournée et je me suis sentie fondre, rassurée. Les larmes ont coulé et avec elles, le relâchement a inondé mon corps. Depuis des mois, je ronge un os, je donne toute mon attention à une ritournelle, je n'accepte pas la réalité toute entière. Depuis des mois, je suis en lutte avec moi-même, avec les autres. Une lutte invisible pour le passant mais une lutte qui se ressent pour mes proches dans mes raidissement, mon intransigeance, mon perfectionnisme. Une lutte qui m'a coupée de la magie.
En fin de compte, la magie n'est pas un fluide ni un super pouvoir comme j'aime à l'appeler. C'est une fréquence ! Elle est partout, tout le temps. Pour trouver la bonne onde : lâcher-prise, mise à disposition de son attention à l'instant. Mon esprit trop occupé à vouloir expliquer et contrôler le réel a perdu de la bande passante.
Je n'ai pas fini de décrotter mes neurones mais quel soulagement de pouvoir enfin accepter mes vilains penchants. Pour l'instant j'en suis là et c'est pas si mal.
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