Rapport du Président, printemps 2023
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Au moment où je rédige mon dernier rapport en tant que Président de la Société bibliographique du Canada, je tiens à rappeler à nos membres notre objectif principal : de soutenir les recherches érudites sur l’histoire, la description et la transmission de textes, dans tous les médias et sous tous les formats, avec un accent particulier sur le Canada. Je suis encouragé par la passion de nos membres qui utilisent cet objectif pour s’adresser aux domaines de recherche peu examinés — particulièrement en relation aux textes provenant de communautés marginalisées au Canada — et pour combler l’écart entre les domaines de la bibliographie et de l’histoire du livre avec des disciplines qui contribuent au développement des théories et méthodes employées dans l’étude de textes électroniques, audiovisuels, et sous plusieurs autres formats. Les résultats de leurs recherches ont mené une génération de chercheur·euse·s à considérer comment la production matérielle et la diffusion de textes peuvent influer sur les activités quotidiennes de notre société globale. Alors que nous continuons à développer ces connaissances, nous devons également considérer les impacts de nos pratiques d’érudition et de conservation sur les communautés représentées dans ces textes, ainsi que les Peuples qui les ont rédigés.
À cette fin, le programme de la Conférence de cette année, « Livre : Réimaginé et renaissant », continuera la tendance des conférences de la Société à répondre activement aux changements sociétaux dans les pratiques relatives à la bibliographie, l’histoire du livre et la conservation de collections spéciales. Les sept panels comprennent une grande variété de perspectives provenant de milieux universitaires, professionnels, et de publication afin d’offrir de nouveaux aperçus sur l’histoire du livre et de l’imprimé, à l’intérieur et au-delà du Canada, par le biais d’approches analytiques et historiques à la bibliographie. Je suis très fier de voir les recherches de nos membres continuer à entamer ce travail et démontrer pourquoi la bibliographie et l’étude du livre restent pertinentes aux passés et aux futurs des cultures enregistrées.
J’ai le grand plaisir d’annoncer les Prix et Bourses de cette année, qui sont offerts dans le but de soutenir les recherches diverses et interdisciplinaires de nos membres. Le Comité des bourses a accordé le Prix Marie Tremaine à Sarah Pelletier, qui examinera comment les préoccupations et les conflits auprès de pressier·ère·s et compositeur·trice·s en relation à la technologie, au genre, à la race, et à la classe ont circulé dans les revues spécialisées typographiques au Canada et aux États-Unis entre 1850 et 1914. Par ailleurs, le Comité des bourses a sélectionné Manuel Medrano comme récipiendaire de la Bourse de recherche Bernard Amtmann. Manuel examinera un khipu — un appareil d’enregistrement consistant de cordes nouées utilisé comme une méthode alternative à l’écriture dans l’empire de l’Inca en Amérique du Sud (c. 1400-1532 EC) — afin de tracer la provenance du khipu et tester les limites de la bibliographie analytique occidentale en adoptant sa terminologie vers la création d’une description technique et matérielle du khipu.
Le Comité des prix a accordé le Prix nouveau chercheur à Megan Butchart, qui présentera ses recherches sur comment la revue South Today a contesté les paradigmes hégémoniques de la suprématie blanche et informé une politique de l’accessibilité et de réseautage communautaire. D’autre part, les Prix du mérite des cycles supérieurs ont été accordés à Rachel Burlock pour ses recherches sur les histoires du colonialisme de peuplement d’une communauté rurale du Manitoba, ainsi qu’à Ayla Morland pour ses recherches sur les pratiques de collection et de lecture de la physicienne canadienne Ursula Franklin, surtout connue pour ses écrits sur les effets politiques et sociaux de la technologie. Finalement, le Comité de programmation de la Conférence a accordé le Prix Greta Golick pour l’étude de la culture du livre à Stephen Webb afin de soutenir ses recherches sur la saisie de données et la visualisation de déformations dans la bibliothèque personnelle de Lord Byron.
Je suis énormément reconnaissant du soutien que j’ai reçu de nos Conseiller·ère·s, ainsi que de l’ensemble de nos membres, au cours de ma dernière année en tant que Président. Je tiens à remercier Karen Smith pour ses conseils en tant qu’ancienne Présidente; Svetlana Kochkina, qui a coordonné notre prochaine Conférence à l’Université York; Sarah Lake et Billy Johnson, qui ont coordonné nos communications avec nos membres et le public général; et, finalement, Tom Vincent et Andrew Stewart, qui ont assuré la durabilité continue de notre Société afin que nous puissions continuer à soutenir la bibliographie et l’étude du livre au Canada.
J’aimerais également remercier nos Conseiller·ère·s sortant·e·s et souhaiter la bienvenue à quelques Conseiller·ère·s entrant·e·s, qui ont déjà assumé leurs postes afin de maintenir notre niveau d’activité et la robustesse de notre communauté. Notre Secrétaire, Andrew Stewart, s’est retiré de son poste après de nombreuses années de service; il sera remplacé par Mary Kandiuk, qui nous aidera à poursuivre l’élargissement de notre base de membres. L’Éditrice du Bulletin, Ellen Forget, s’est également retirée de son poste après avoir dirigé notre bulletin d’information pendant les deux dernières années; elle sera remplacée par notre ancienne Conseillère Susan Cameron, qui a accepté de pourvoir au poste après la publication du présent numéro. J’aimerais également accueillir Winston Pei, qui s’est joint à notre Comité des publications en tant que Rédacteur de mise en page, un nouveau poste créé dans le but de rendre les articles des Cahiers accessibles en ligne à mesure que nous nous éloignons de la publication imprimée.
Je tiens surtout à remercier Ruth Panofsky, Sarah Severson, Rachel Harris, Philippe Rioux et Winston Pei pour leur travail au sein du Comité des publications, qui a facilité le relancement des Cahiers de la Société bibliographique du Canada au cours de cette dernière année. Comme de nombreux·euses membres auront surement remarqué, nous n’avons pas publié un numéro des Cahiers en près de deux ans en raison des impacts de la pandémie sur le recrutement de membres pour combler des rôles essentiels dans le processus de publication. Par ailleurs, je suis fier d’annoncer que plus tard ce printemps, nous envisageons une diffusion complète des numéros 59 (2022) et 60 (2023) grâce à leurs efforts herculéens. Conformément à notre politique, selon laquelle nous devons diffuser les publications à mesure qu’elles complètent les processus d’évaluation des pairs et de mise en page, certains articles et comptes-rendus qui apparaissent dans ces deux numéros sont déjà disponibles en ligne sur la plateforme à accès libre de notre revue. Il est essentiel que nous continuions à publier des recherches relatives à la bibliographie et à l’étude du livre en temps opportun, c’est-à-dire dès qu’elles deviennent disponibles.
Restez en sécurité, prenez bien soin de vous, passez du temps avec vos proches, et profitez de la programmation de la Conférence et de l’Assemblée générale annuelle. Je me réjouis d’avoir l’occasion de vous rencontrer en personne à l’Université York au mois de mai.
Chris J. Young
Président
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En mai 1992, je publiais la première livraison de ma bibliographie numérique, XVIIIe siècle : bibliographie. Au 22 février 2023, elle comportait 550 livraisons, pour un total de 64 408 titres. Sauf rarissimes exceptions, les textes relevés ont paru depuis 1991.
Toutes les livraisons se trouvent, en format HTML.
En février 2023, j’ai rendu disponibles l’ensemble des données de la bibliographie sous trois formats : valeurs séparées par des tabulations (.tsv); valeurs séparées par des virgules (.csv); classeur Excel (.xlsx). Ces fichiers sont téléchargeables.
Ces données diffèrent légèrement de celles en format HTML : j’ai profité de l’occasion du dépôt pour normaliser un certain nombre de choses et pour corriger quelques coquilles et erreurs. (Il en reste.)
Quiconque souhaite s’approprier ces données peut le faire, sous deux conditions.
1. L’attribution de la collecte des données doit toujours être rappelée, par exemple sous la forme «Données colligées par Benoît Melançon».
2. Aucune exploitation commerciale de ces données n’est tolérée. Elles ne peuvent pas être vendues sous quelque forme que ce soit.
Autrement dit, chez Creative Commons : Attribution-NonCommercial 4.0 International (CC BY-NC 4.0).
Je suis évidemment curieux de savoir quelle utilisation on fera des données; n’hésitez pas à m’écrire à ce sujet. De même, je répondrai, dans la mesure du possible, aux demandes qui me seraient adressées quant à la mise en forme des données. Vous trouverez mes coordonnées ci-dessous.
Cette mise en ligne des données ne signifie ni la fin de la publication de la bibliographie ni la fin de sa mise en ligne sous format HTML.
Il n’est pas impossible que d’autres jeux de données soient rendus disponibles au cours des prochaines années.
Merci à l’avance de bien vouloir respecter les consignes ci-dessus et bonne exploitation des données.
Benoît Melançon
Professeur titulaire, Département des littératures de langue française, Université de Montréal
benoit.melancon@umontreal.ca
NDLR : Benoît Melançon a reçu en 2021 la Médaille Marie-Tremaine et le prix Watters-Morley de la Société bibliographique du Canada «en reconnaissance de services exceptionnels rendus à la cause de la bibliographie canadienne».
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*Texte en anglais seulement.*
A Positive Outcome to Pandemic Browse Time
In August 2020 while casually reading up on Douglas Cockerell, noted British fine bookbinder, a Massachusetts book designer and printer, happened upon the link into a digital exhibit on the Dalhousie University Cockerell bindings. One of the titles depicted caught his eye. A number of years before he had purchased a Cockerell binding of the same title from an English online store. While he quite enjoyed owning a unique Cockerell binding , he realized that it complemented our Dalhousie collection perfectly and reached out to me. His initial email went into my junk mail file and his follow-up call to my office phone was during a period of Covid lock-down. When we finally connected two months later, I was delighted that the opportunity to acquire the volume was still available. Custom Cockerell bindings of works by one of our major collection donors, William Inglis Morse, rarely appear on the market and even more rarely are offered by private owners.
Further Covid lock-downs and frigid winter weather which prevented trips to the local Massachusetts Post Office delayed the arrival of the volume, but it was well worth the wait. It was a delight to open the parcel and have before me an elegant and symbolic Cockerell binding that effectively used gilt rules and dots to evoke a pathway from the bottom of the front cover to the top. The volume is a book of poetry by William Inglis Morse entitled, The Narrowing Path. An added associated bonus on the verso of the front end-paper was an inscription from William Morse to Amy Sacker (1872-1965), a Boston book designer, painter and teacher, who founded her own school of design in 1901.
Collection development in Special Collections is often the result of hours of research and sometimes it is just out of the blue.
Karen Smith
Special Collections Librarian
Dalhousie University Libraries
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*Texte en anglais seulement.*
Continuing Collaboration at St. Francis Xavier University
Dr. Laura Estill, Canada Research Chair in Digital Humanities and English Professor and Susan Cameron, Special Collections Librarian at the Angus L. Macdonald Library have had another successful collaboration.
During a fortuitous impromptu tour of the library's attic space, Dr. Estill espied a shelf of beautifully bound Punch Magazines. It made an impression. The seeds of the next collaborative project were sown.
Dr. Estill's idea to use our Punch Collection for an assignment in her English 205: Shakespeare Today! turned into another rich learning experience for the students. Sessions were held in the library where the students chose one Shakespeare related item from the magazine and did a one page description of why Shakespeare was being invoked. Class sessions included a lecture from myself and my assistant, Lorena Brother, in which we discussed aspects of book history, such as information about provenance, binding, the uniqueness of our set, about book collectors in general, and how Special Collections and the library benefit from the work and passion of these individuals.
The provenance of this set brought some unexpected and fascinating details to light. Our donor, Dr. Lauder Brunton, as it turned out, had an interesting pedigree going back to his grandfather, Sir Thomas Lauder Brunton, a well known physician and medical researcher. When a prominent individual is involved, the results of the research unearthed some tantalizing leads, and eventually to the donor's son and daughter.
A publication is being produced from the student assignments, which will also include an introduction by Dr. Estill on the importance of Punch and the extensive presence of Shakespeareana within it. My contribution will describe some of the library's benefactors and their stories, which will include the donor of this particular set. The assignment will be appended as well.
I was able to work directly with the students as they researched the piece they chose and for many of them it was their first exposure to this type of periodical literature, and they were excited to handle the volumes which spanned the years, 1841-1948. These projects also garner attention by being featured in university news. Dr. Estill and I were interviewed by our Teaching and Learning Centre for an Innovative Classroom Zoomcast series.
Susan Cameron
Special Collections Librarian
St. Francis Xavier University
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